Nous partons sur les rives du Lac du Bourget, près d’Aix-les-Bains (73), à la rencontre d’Andréa Costa, ancien coureur de haut niveau et féru de la Petite Reine.
Aujourd’hui, Andréa allie sa passion à son métier, après avoir fondé sa propre agence de communication à seulement 22 ans.
Portrait d’un amoureux de vélo pour qui les projets professionnels ou exploits sportifs sont autant de perspectives et de défis à relever.
- Bonjour Andréa, tout d’abord, peux-tu te présenter ?
« Salut la Team Otakam ! J’ai 25ans et un petit passé de coureur : j’ai couru 6 ans dans des équipes de N1 (CR4C Roanne, Vaulx en Velin et Charvieu Chavagneux). Si les résultats étaient bien au rendez-vous chez les juniors, ça été plus compliqué ensuite avec un enchainement de mauvaises orientations et de blessures / opérations (genou, artère iliaque, cœur…). Je n’ai aucun regret, j’ai vécu de beaux moments sportifs et humains. Ça reste les plus belles années et j’estime avoir fait le tour de la question de la compétition à haut niveau. Ça forge le mental et une sérieuse expérience de la vie. En parallèle j’ai toujours privilégié mes études, question d’éducation. Le pôle espoir de Saint Etienne de Dominique Garde (BAC S / DUT GEA) et l’Inseec de Chambéry (Master en Management du Sport) m’ont permis de mener à bien mon double projet dans de bonnes conditions. »
- Peux-tu nous parler de ton lien avec le vélo et de ta pratique du cyclisme ?
« Le vélo, c’est de famille. Mon papa courait et m’a transmis le virus en allant le voir. Si j’ai arrêté la compétition, je suis toujours aussi passionné, voire plus. Aujourd’hui il me plait d’aller rouler avec les copains, de me lancer des défis d’ultra distance (comme la Traversée des Alpes en 2020), d’accompagner des groupes, de représenter des marques (Cube Shimano CC) ou simplement d’aller faire le tifosi pour les copains encore dans les pelotons pros ou amateurs. »
- Tu as d’ailleurs fondé ta propre agence de communication : SPORT COM’. Peux-tu nous présenter ce projet ?
« Au lancement en 2018, c’était surtout un simple projet étudiant pour valider mon master tout en étant libre de faire du vélo pleinement. Et puis… comme d’habitude j’ai fait les choses à fond et « ça a pris », suite à de jolies rencontres, notamment Philippe COLLIOU (Tour de l’Ain /Avenir) avec qui j’ai travaillé dès le début pendant 2ans ½ et puis Sébastien MEDAN (Chablais Léman Sport Organisation), que vous aurez l’occasion de découvrir prochainement et que j’accompagne sur l’organisation de ses 3 cyclosportives.
J’interviens sur 3 domaines : la communication au sens large (réseaux sociaux, presse, print…), le marketing (développement stratégique), & l’organisation d’événements (administratif, communication, prestataires, merchandising…). »
- Comment envisages-tu le futur de SPORT COM’, quelles sont tes ambitions, tes perspectives ?
« Une grande étape de développement va être franchie dans les prochaines semaines avec l’arrivée d’un ami comme collaborateur et la mise en place de bureaux. Cela va peut-être pouvoir me permettre de me lancer sur d’autres sports ? d’accompagner des marques ? des athlètes ? »
- Quelles sont tes collaborations actuelles ?
« Actuellement avec Sébastien MEDAN (CLSO), nous sommes dans les préparatifs de la Châtel Chablais Léman Race. Une jolie cyclo entre France et Suisse. Chaque année on essaye de proposer quelque chose de nouveau (dotation au tirage au sort d’une voiture, diffusion TV, épreuve gravel, village…). Cette année, on lance un parcours intermédiaire (moyen). On a aussi été à l’écoute des remarques des participants.
En parallèle, en cette période, j’accompagne sur la communication le Velcan MTB Pro Team qui est actuellement sur les Coupes du Monde de VTT. C’est une jolie équipe, avec des valeurs, qui évolue sur toutes les disciplines du VTT et qui grandit chaque année.
Et puis… la semaine prochaine ce sera l’Alpes Isère Tour (course à étapes pro), pour le volet réseaux sociaux et la suivante la Classique des Alpes…
Avec un projet sportif en parallèle, ça ne va plus s’arrêter jusqu’à fin septembre (Cyclosportive La Vache qui rit). »
- D’un point de vue professionnel, comment t’adaptes-tu au contexte sanitaire actuel ? Selon toi, quels sont les enjeux de demain pour l’univers du sport, amateur ou professionnel ?
« Sincèrement je ne suis pas le plus à plaindre. J’ai très peu de charges fixes de fonctionnement. Les événements avec lesquels je collabore ont été maintenus ou reportés. Maintenant, il faut qu’ils aient lieux cet été, sinon, ça sera compliqué. Il faut prendre ce temps pour structurer les choses, faire ce qu’on n’a pas le temps de faire habituellement… Comme pour chaque crise, des nouvelles opportunités vont se présenter… Des tendances se dessinent : sport comme divertissement, sport communauté, digitalisation…Il faut clairement proposer quelque chose de nouveau pour s’hisser au-dessus de la mêlée. J’ai peur que ceux qui n’ont pas revu leur business model rencontrent des difficultés.
Apporter de la valeur ajoutée dans l’offre, construire, s’adapter, évoluer, c’est ce qui me plait dans mon métier. »
Continuer sur cette route empruntée, c’est tout ce que nous pouvons lui souhaiter !