Rencontre: Frédéric GLORIEUX, un Belge victorieux !
Frédéric Glorieux

Rencontre: Frédéric GLORIEUX, un Belge victorieux !

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Frédéric Glorieux : performance et plaisir

Aujourd’hui, nous partons sur les traces d’un amoureux des cyclosportives : Frédéric Glorieux. Agé de 40 ans, ce coureur issu de Belgique s’est fait un nom dans le paysage cyclosport sur la dernière décennie. Vainqueur des 3 Ballons (2013) ou du Tour Transalp (2017), il comptabilise de nombreuses places d’honneur sur les courses les plus prestigieuses du calendrier : 2ème du Tour des Stations, de la Haute Route Ventoux ou de l’AlpinBike Lac d’Annecy en 2020, il a également terminé 4ème de la Marmotte Alpes la même année.

Amoureux des montagnes et des Granfondo, Frédéric Glorieux revient sur son histoire avec la Petite Reine et le chemin très escarpé qui l’a amené au succès.

Avant de parler vélo, pouvez-vous nous dire qui vous êtes dans la vie de tous les jours ?

« En dehors du vélo, je suis Responsable des Ressources Humaines d’un centre pédagogique en Belgique. Nous intervenons auprès des enfants, adolescents et jeunes adultes ayant des problèmes comportementaux et émotionnels.

En parallèle de mon travail, je passe beaucoup de temps sur le vélo. Je m’organise pour pouvoir faire environ 6 entraînements par semaine, et je profite souvent des weekends pour aller rouler. »

Justement, racontez-nous comment vous avez commencé le vélo ?

« Avant de me mettre au cyclisme, j’ai débuté en 2004, sur un VTT. Je me souviens d’un tour de 100 kilomètres que j’avais fait avec mon beau-père dans les Ardennes. C’était une formidable expérience. Je me suis mis à la route quelques mois plus tard et je me suis aligné à ma première cyclosportive en Belgique sur la Grandfondo Eddy Merck. Je m’en souviens super bien, car ce jour-là, il y avait Philippe Gilbert, c’était sa première année chez les pros. J’ai d’ailleurs réussi à rester dans le groupe de tête avec lui jusqu’au dernier col, mais je me suis fait distancer ensuite… Après cette course, j’ai décidé de prendre une licence de cyclisme. »

Comment et pourquoi avez-vous découvert les cyclosportives ?

« J’ai eu un accident de vélo en 2005. Pendant 5 ans, j’ai continué à pédaler mais j’avais de trop grosses douleurs, ce n’était plus supportable, je souffrais après chaque sortie. Je me suis donc fait opérer en 2009.

L’année après mon opération, en 2010, j’ai décidé de me mettre à fond sur les cyclosportives, car c’est le genre de courses qui m’attirait ! »

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans les cyclosportives ?

« Je dirai qu’il y a 3 raisons. La première, c’est le fait de pouvoir rouler dans de magnifiques paysages : la nature, les montagnes, les régions à découvrir…

La deuxième raison, c’est l’atmosphère générale qui règne sur ses courses : y aller entre amis, avec ses proches ou des gens qui ont la même passion, il y a toujours une super ambiance ! Et puis que ce soit en France, en Italie ou ailleurs, l’organisation sur les cyclosportives est souvent très bonne et s’améliore chaque année.

Enfin, il y a l’esprit de compétition et la performance. Le niveau est très relevé sur beaucoup d’épreuves, c’est ce qui me plait. »

Quels sont vos objectifs pour la saison 2021 ?

« Ça sera de nouveau une année particulière due au Covid, alors je ne sais pas encore, il y a beaucoup d’incertitudes. Je vais programmer mon calendrier très prochainement avec mon équipe (Team Corratec & Friends). Mais pour le moment, j’ai deux principaux objectifs :

  • J’ai envie de découvrir la Maratona dles Dolomites. J’ai déjà 40 ans, et je ne l’ai encore jamais faite. Ça a l’air d’être une très belle épreuve et tout le monde en dit que du bien, alors c’est l’occasion.
  • Je ferai aussi les 3 Ballons au mois de juin, car c’est une épreuve qui me tient à cœur. »

Pour rappel, Frédéric a remporté l’épreuve en 2013 et a terminé 2ème en 2018.

Justement, quel est votre meilleur souvenir à vélo ?

« Je vais vous en dire deux, car je ne peux pas en choisir qu’un seul !

Le premier a eu lieu en 2013, lors de ma victoire sur les 3 Ballons. C’était la première fois que je gagnais une course. Personnellement, c’était surtout un moment émouvant, car j’avais perdu un très bon ami à moi quelques temps auparavant. J’ai gagné pour lui. Cette victoire a aussi été un déclic au niveau de mes performances : j’ai pris conscience de mes qualités et de mes capacités de progression.

Mon deuxième souvenir, c’est sur le Tour Trans’Alp en 2017. J’y suis allé avec un ami, c’était une super expérience d’une semaine, encore plus lorsque tu gagnes ! Je garde d’excellents souvenirs de cette course dans les cols italiens. On apprécie encore plus l’endroit quand on vit dans un pays où il n’y a pas autant de montagnes. »

Avez-vous une anecdote ?

« Allez, je vais vous raconter celle que j’ai eu en 2017, là aussi sur les 3 Ballons. J’ai cassé mon pédalier au départ de la course. J’ai ensuite attendu plus de 30 minutes avant qu’on puisse m’amener mon deuxième vélo. Heureusement que je pense souvent à prendre deux vélos sur les cyclosportives, au cas où il m’arrive un problème ! Ayant perdu plus d’une demi-heure, j’ai ensuite fait la course, mais d’une manière plus détendue, sans chercher à gagner ou à obtenir un bon résultat. Cela m’a permis de profiter du parcours, des paysages, voir l’esprit cyclosportif d’une autre manière, différent de la performance. Malgré ce problème mécanique, ça a été une super expérience ! ».

Qu’à cela ne tienne, il terminera 7ème de l’Etape du Tour quelques semaines plus tard et 3ème de la Charly Gaul, cyclosportive très réputée du Luxembourg. A défaut du pédalier, les jambes étaient bien là 😉.

Et n’oubliez pas, comme Frédéric, vous pouvez retrouver toutes vos Perfs et votre Index cyclosport sur www.otakam.fr !